La COP 21, qui va réunir au Bourget 194 pays afin d’obtenir un accord sur le réchauffement climatique, devrait intéresser, au premier chef, le tourisme car l’avenir du tourisme et celui de la planète sont liés.
En effet, beaucoup d’événements géopolitiques proviennent d’un déséquilibre des richesses, beaucoup de catastrophes naturelles proviennent d’un comportement consumériste excessif des pays riches.
Or événements géopolitiques et catastrophes naturelles limitent, voire suppriment, de plus en plus les territoires touristiques.
En effet, beaucoup d’événements géopolitiques proviennent d’un déséquilibre des richesses, beaucoup de catastrophes naturelles proviennent d’un comportement consumériste excessif des pays riches.
Or événements géopolitiques et catastrophes naturelles limitent, voire suppriment, de plus en plus les territoires touristiques.
Le tourisme ? Pour l'instant, un commerce !!
Le tourisme, selon des études de l’OMT, serait responsable de 5% des émissions de gaz à effet de serre sur les 40 milliards de tonnes de rejet mondial (2013).
La part des transports représenterait près de 75% de ces émissions, le reste étant réparti sur les hébergements et les activités.
Cette empreinte n’est pas négligeable, et la contribution de l’industrie du tourisme au processus de la limitation du réchauffement climatique serait importante, compte tenu du volume de touristes annuel d’un milliard de voyageurs sur les 7 milliards d’habitants que compte la planète.
De plus, ce volume croît de manière exponentielle puisque l’OMT prévoit une augmentation annuelle de 4 à 5% par an des touristes se déplaçant à travers le monde.
Il est évident que la contribution du tourisme à la limitation du réchauffement climatique concernera surtout les transports et plus précisément l’aérien.
Dans ce domaine, les compagnies notamment Air France, ont engagé des programmes permettant de diminuer les émissions nocives dans l’atmosphère.
Cependant, il manque à l’activité touristique un engagement et une coordination des professionnels sur une vision commune de ce que devrait être le tourisme dans cette prise de conscience universelle.
Or cette coordination, si pour être efficace devrait être mondiale, voire au minima européenne, n’est même pas nationale.
Aucune des instances représentatives institutionnelles ou professionnelles françaises n’a jusqu’à présent mis en place une véritable réflexion débouchant sur un plan d’action sérieux et responsable visant au rétablissement d’un tourisme respectueux compatible avec une démarche économique.
Ce non engagement relègue l’activité touristique au rang de commerce et non d’industrie.
La part des transports représenterait près de 75% de ces émissions, le reste étant réparti sur les hébergements et les activités.
Cette empreinte n’est pas négligeable, et la contribution de l’industrie du tourisme au processus de la limitation du réchauffement climatique serait importante, compte tenu du volume de touristes annuel d’un milliard de voyageurs sur les 7 milliards d’habitants que compte la planète.
De plus, ce volume croît de manière exponentielle puisque l’OMT prévoit une augmentation annuelle de 4 à 5% par an des touristes se déplaçant à travers le monde.
Il est évident que la contribution du tourisme à la limitation du réchauffement climatique concernera surtout les transports et plus précisément l’aérien.
Dans ce domaine, les compagnies notamment Air France, ont engagé des programmes permettant de diminuer les émissions nocives dans l’atmosphère.
Cependant, il manque à l’activité touristique un engagement et une coordination des professionnels sur une vision commune de ce que devrait être le tourisme dans cette prise de conscience universelle.
Or cette coordination, si pour être efficace devrait être mondiale, voire au minima européenne, n’est même pas nationale.
Aucune des instances représentatives institutionnelles ou professionnelles françaises n’a jusqu’à présent mis en place une véritable réflexion débouchant sur un plan d’action sérieux et responsable visant au rétablissement d’un tourisme respectueux compatible avec une démarche économique.
Ce non engagement relègue l’activité touristique au rang de commerce et non d’industrie.
Le tourisme à venir ? Première activité mondiale !!!
Pourtant le tourisme peut agir très rapidement sur les conséquences sociales, car si tous les professionnels n’ont pas de responsabilité directe sur les conséquences environnementales, les productions touristiques des distributeurs et des producteurs impactent, elles, directement les environnements sociaux des destinations qu’ils proposent à leurs clients.
La COP 21 prévoit dans son accord de finaliser un fonds international abondé par les pays riches, destiné à aider les pays les plus pauvres à se développer sans polluer.
Ce fonds, constitué à partir de 2020, devrait mobiliser 100 milliards de dollars.
Le tourisme français émetteur a contribué selon l’OMT à hauteur de 48 milliards de dollars en 2015 au chiffre d’affaires mondial. Il est évident qu’une grande part de celui-ci n’a pas été destinée aux seuls pays dits « pauvres », mais certains d’entre eux en ont bénéficié.
Les touristes du Nord participent à la croissance des pays du Sud mais un tourisme plus responsable permettrait, d’une part, d’augmenter cette croissance, mais d’autre part de mieux qualifier cette croissance.
Bien entendu encore une fois les formules de voyages peuvent être rendues plus propres grâce à des modes de transport plus directs, à des limitations d’effectifs et d’autres améliorations participant à une réduction des émissions de gaz.
Cependant, les professionnels du tourisme, pour être compétents dans ce volet environnemental, sont obligés de s’en remettre à des consultants qui tâtonnent et n’offrent jusqu’à présent aucune solution sérieuse.
La plus grande responsabilité des opérateurs touristiques sur laquelle ils peuvent agir concerne essentiellement la déstabilisation sociale et économique de populations fragiles confrontées à des visites éphémères d’occidentaux pressés et sans préparation.
Pour remédier à cet effet pervers et participer au développement de régions en devenir, le tourisme devrait être un des leviers de l’utilisation de ce fonds de 100 milliards de dollars prévu dans l’accord de la COP 21.
La COP 21 prévoit dans son accord de finaliser un fonds international abondé par les pays riches, destiné à aider les pays les plus pauvres à se développer sans polluer.
Ce fonds, constitué à partir de 2020, devrait mobiliser 100 milliards de dollars.
Le tourisme français émetteur a contribué selon l’OMT à hauteur de 48 milliards de dollars en 2015 au chiffre d’affaires mondial. Il est évident qu’une grande part de celui-ci n’a pas été destinée aux seuls pays dits « pauvres », mais certains d’entre eux en ont bénéficié.
Les touristes du Nord participent à la croissance des pays du Sud mais un tourisme plus responsable permettrait, d’une part, d’augmenter cette croissance, mais d’autre part de mieux qualifier cette croissance.
Bien entendu encore une fois les formules de voyages peuvent être rendues plus propres grâce à des modes de transport plus directs, à des limitations d’effectifs et d’autres améliorations participant à une réduction des émissions de gaz.
Cependant, les professionnels du tourisme, pour être compétents dans ce volet environnemental, sont obligés de s’en remettre à des consultants qui tâtonnent et n’offrent jusqu’à présent aucune solution sérieuse.
La plus grande responsabilité des opérateurs touristiques sur laquelle ils peuvent agir concerne essentiellement la déstabilisation sociale et économique de populations fragiles confrontées à des visites éphémères d’occidentaux pressés et sans préparation.
Pour remédier à cet effet pervers et participer au développement de régions en devenir, le tourisme devrait être un des leviers de l’utilisation de ce fonds de 100 milliards de dollars prévu dans l’accord de la COP 21.
Le tourisme éligible pour investir
Ce milliard de dollars ne doit pas constituer une aide sans contrôle et sans contrepartie des pays en voie de développement, car souvent cette assistance financière ne bénéficie pas aux populations mais se transforme en corruption.
Ce milliard permettra de financer des investissements durables maîtrisés et dont les retours doivent bénéficier aussi bien aux acteurs locaux qu’aux donateurs.
Ainsi le tourisme, au même titre que l’électrification, réunit toutes les conditions pour être le socle idéal des investissements durables dans les pays du sud pour plusieurs raisons :
Ces investissements, pour être durables et efficaces devront être engagés à partir de cahiers des charges établis avec la participation des professionnels du tourisme.
Le tourisme participerait ainsi à un des objectifs fixé par la COP 21 : celui de favoriser le développement des pays victimes du réchauffement climatique et ce positionnement permettait à l’activité touristique émettrice (ou outgoing) d’acquérir ses lettres de noblesse au même titre que le tourisme réceptif.
A lire aussi : COP 21 : barnum diplomatique ou réelle volonté écologique ?
Ce milliard permettra de financer des investissements durables maîtrisés et dont les retours doivent bénéficier aussi bien aux acteurs locaux qu’aux donateurs.
Ainsi le tourisme, au même titre que l’électrification, réunit toutes les conditions pour être le socle idéal des investissements durables dans les pays du sud pour plusieurs raisons :
- Quelles que soient leurs situations économiques, toutes les nations sont éligibles pour le tourisme car elles possèdent toutes des patrimoines culturels, naturels ou archéologiques.
Ces régions, pour intéresser des marchés émetteurs, auront besoin d’investissements adaptés et de commercialisation respectueuse.
- Très bientôt, la demande touristique prendra le contre-pied d’une mondialisation qui tend à gommer les différences.
Pour y répondre, l’ouverture de nouvelles destinations restées vierges de toutes influences occidentales aidées par ce fonds international enrichira l’offre dans ce sens.
- Des formules plus authentiques plus proches des traditions en terme d’activité et d’hébergement devront faire partie des offres en direction de cette nouvelle génération de voyageurs
Pour construire ces nouvelles productions, il faut favoriser les initiatives locales en les finançant grâce à ce fonds. Ce projet permet aussi de fixer les populations dans leurs milieux d’origine grâce au développement par leurs soins d’un accueil touristique. Ces micros entreprises deviendront contractuellement des prestataires d’opérateurs touristiques occidentaux.
- Enfin ce milliard de dollars doit permettre de financer des développements « non polluants », précision importante contenue dans le futur traité de la COP 21.
Quelle autre activité que le tourisme peut elle être mieux exercée dans le respect le plus total des environnements naturels et humains ?
Ces investissements, pour être durables et efficaces devront être engagés à partir de cahiers des charges établis avec la participation des professionnels du tourisme.
Le tourisme participerait ainsi à un des objectifs fixé par la COP 21 : celui de favoriser le développement des pays victimes du réchauffement climatique et ce positionnement permettait à l’activité touristique émettrice (ou outgoing) d’acquérir ses lettres de noblesse au même titre que le tourisme réceptif.
A lire aussi : COP 21 : barnum diplomatique ou réelle volonté écologique ?
Christian OROFINO
Président de TOURCONSEIL
Co-Président de l'OBGET
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Président de la commission Tourisme responsable du SNAV
Co-Président de l'Observatoire Géo Politique et Environnemental du Tourisme (OBGET)
Page Facebook de l'OBGET
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